Analysis of A Madame Marguerite, d'écrire en sa langue
Joachim du Bellay 1525 (Liré) – 1560 (Paris)
Quiconque soit qui s'étudie
En leur langue imiter les vieux,
D'une entreprise trop hardie
II tente la voie des cieux,
Croyant en des ailes de cire,
Dont Phébus le peut déplumer
Et semble, à le voir, qu'il désire
Donner nouveaux noms à la mer.
Il y met de l'eau, ce me semble,
Et pareil peut être encore est
A celui qui du bois assemble
Pour le porter en la forêt.
Qui suivra la divine Muse
Qui tant sut Achille extoller ?
Où est celui qui tant s'abuse
De cuider encore voler ?
Où, par régions inconnues,
Le cygne Thébain, si souvent,
Dessous lui regarde les nues,
Porté sur les ailes du vent ?
Qui aura l'haleine assez forte,
Et l'estomac, pour entonner
Jusqu'au bout la buccine torte
Que le Mantouan fit sonner ?
Mais, où est celui qui se vante
De ce Calabrais approcher
Duquel jadis la main savante
Sut la lyre tant bien toucher ?
Princesse, je ne veux point suivre
D'une telle mer les dangers,
Aimant mieux entre les miens vivre
Que mourir chez les étrangers.
Mieux vaut que les siens on précède,
Le nom d'Achille poursuivant,
Que d'être ailleurs un Diomède
Voire un Thersite bien souvent.
Quel siècle éteindra ta mémoire,
O Boccace? Et quels durs hivers
Pourront jamais sécher la gloire,
Pétrarque, de tes lauriers verts ?
Qui verra la vôtre muette,
Dante, et Bembe à l'esprit hautain ?
Qui fera taire la musette
Du pasteur Néapolitain ?
Le Lot, le Loir, Touvre et Garonne,
A vos bords vous direz le nom
De ceux que la docte couronne
Éternise d'un haut renom.
Et moi, si la douce folie
Ne me déçoit, je te promets,
Loire, que ta lyre, abolie,
Si je vis, ne sera jamais.
Marguerite peut donner celle
Qui rendait les enfers contents,
Et qui bien souvent après elle
Tirait les chênes écoutants
Scheme | ABABCCCCDADABCBCBABAACACACACCBCBAAAACBCBAEAEEFEFDBDBDBDB |
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Poetic Form | |
Metre | 11111 111111 11110 111111 111111 111101110 110111110 101111 111111111 1111101 01111010 10101111 111011 1110101 101111101 1111 11111 01011111 110111 111111 1101110 1111 11111 101110 11011111 1111 11111 111111 111111 111110 1110111 11111 111111111 0110101 1111111 11111 1111111 111111 111111 111111 111111 10111011 110111 10111 0101111 0111101 111111 11111 111111 1111111 11111 1111101 011101 111110 1111111 11111 |
Closest metre | Iambic pentameter |
Characters | 1,722 |
Words | 302 |
Sentences | 16 |
Stanzas | 1 |
Stanza Lengths | 56 |
Lines Amount | 56 |
Letters per line (avg) | 23 |
Words per line (avg) | 6 |
Letters per stanza (avg) | 1,291 |
Words per stanza (avg) | 308 |
Font size:
Submitted on May 13, 2011
Modified on March 05, 2023
- 1:34 min read
- 200 Views
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Style:MLAChicagoAPA
"A Madame Marguerite, d'écrire en sa langue" Poetry.com. STANDS4 LLC, 2024. Web. 27 Apr. 2024. <https://www.poetry.com/poem-analysis/21340/a-madame-marguerite%2C-d%27%C3%A9crire-en-sa-langue>.
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